Migrant, quel bilan et comment ? Un exemple d’organisation sur une population de mineurs non accompagnés - 29/05/18
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Résumé |
Introduction |
Environ 25 000 Mineurs Non Accompagnés (MNA) en France sont pris en charge par les départements. Dans le Maine-et-Loire les MNA bénéficient d’un parcours de soin précoce, coordonné à visée intégrative inscrit dans un passeport santé qui est unique en France. L’objectif était de connaître l’épidémiologie de cette population grâce à ce parcours.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude épidémiologique, prospective, monocentrique. Un recueil de données a été réalisé sur 124 dossiers de MNA arrivés en France du 01/01 au 31/12/16. Le critère de jugement principal était la présence d’une pathologie infectieuse. Les critères de jugement secondaires étaient la présence d’autres pathologies, la mise en place d’un ou plusieurs traitement(s) anti-infectieux et le nombre de consultation spécialisée réalisée en dehors du bilan de santé initial.
Résultats |
Cent vingt-quatre jeunes ont été inclus. Soixante-quatorze et deux pour cent (92 cas) présentaient une ou plusieurs pathologie(s) infectieuse(s), 79 % (98 cas) une ou plusieurs pathologie(s) non infectieuse(s). Les principales pathologies infectieuses étaient : schistosomose 32,3 % (40 cas), autre parasitose digestive 41,1 % (51 cas), infection tuberculeuse latente 19,4 % (24 cas), hépatite B active 6,4 % (8 cas), tréponématose 2,4 % (3 cas), tuberculose maladie 1,6 % (2 cas), Helicobacter Pylori 0,8 % (1 cas). Sur le plan thérapeutique : 76,6 % (95 cas) ont reçu un traitement, 62,9 % (78 cas) ont reçu au moins un traitement anti-infectieux. Principalement : praziquantel 29,8 % (37 cas), traitement anti-tuberculeux 18,9 % (23 cas), metronidazole 15,1 % (11 cas), ivermectine 13,7 % (10 cas), albendazole 11 % (8 cas). Par ailleurs 55,6 % des MNA (69 cas) ont bénéficié d’une consultation spécialisée (224 consultations au total). Les principales étaient dédiées aux soins dentaires (32 consultations), à l’imagerie (31 actes), aux consultations d’hépato-gastro-entérologie (10 consultations), aux consultations d’ophtalmologie (10 consultations). Un rattrapage vaccinal a été réalisé chez 57,3 % des MNA (71 cas). Les autres pathologies rencontrées étaient principalement des anomalies de l’hémoglobine 40,3 % (50 cas), des pathologies dentaires 31,4 % (39 cas), des troubles orthopédiques 12,9 % (16 cas), des anomalies ophtalmologiques 12,1 % (15 cas), des troubles psychiques 11,3 % (14 cas), des anomalies de l’audition 9,7 % (12 cas).
Conclusion |
Ces résultats montrent qu’une majorité de MNA est affectée par au moins une pathologie, infectieuse ou non. L’éducation thérapeutique, la promotion et la prévention de la santé doivent être abordées auprès de cette population vulnérable. Ce parcours coordonné de dépistage et de santé publique, efficient à l’échelle locale, tendrait à être évalué à l’échelle nationale.
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Vol 48 - N° 4S
P. S28-S29 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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